Quand le rap lâche des punchlines légendaires comme Zelda

La légende de Zelda a profondément marqué le monde du jeu vidéo et de la pop culture, et s’est faite une place de choix dans le rap et les punchlines de tes rappeurs préférés.

Il y a des légendes qui nous bercent tout au long de notre vie. Depuis plus de trente-cinq ans, les joueurs du monde entier s’émerveillent dans le légendaire royaume légendaire de la princesse Zelda. De Zelda premier du nom au gargantuesque Breath of The Wild, en passant par Ocarina of Time, Wind Waker et Twilight Princess, impossible d’oublier les innombrables balades à cheval dans les plaines verdoyantes d’Hyrule, les moments passés sur terre, en mer ou dans le ciel, ni les nombreux combats à l’épée de légende pour pourfendre le seigneur du mal Ganondorf, en quête de la Triforce.

Vous sentez cette bouffée de nostalgie qui vous envahit à la lecture de ses mots ? C’est l’âme du Link qui est en vous qui se réveille tel le valeureux héros de la légende. On a tous une part de Link en nous, y compris les rappeurs. En souvenirs des aventures épiques qu’ils ont eux aussi vécu sur consoles Nintendo, beaucoup d’entre eux ont utilisé leur musique pour cristalliser et rendre ces moments éternels. Qu’il s’agisse d’utiliser des samples ou de graver Zelda dans le rap avec une punchline.

Zelda dans le rap, une légende gravée et éternelle

Dans le rap game, il y a un MC qui a admis que Zelda était sa franchise de jeu vidéo favorite : Vald. Rien d’étonnant alors que ses morceaux cumulent à eux seuls de nombreuses références. C’est le cas par exemple de son freestyle « Booska NQNT 2 ». Un titre qui reprend par la même occasion le thème de victoire de Final Fantasy et dans lequel il débite : « Des écailles, des écailles, Sully chasse les lézards. J’effrite l’herbe comme Link des Zelda, des Zelda« . Une punchline parfaite parce qu’elle revient sur l’un des éléments de gameplay les plus importants des jeux Zelda, à savoir couper l’herbe avec son épée pour des rubis. De plus, elle fait le lien entre la nature reptilienne du rappeur d’Echelon Music et certains des ennemis historiques de la série, les Lezalfos. Quitte à rester chez les ennemis de Link, le V fait mention de leur maître à tous, le seigneur du mal, Ganondorf, dans son freestyle « BooskaVald », signé à l’occasion de la sortie de l’album « Ce monde est cruel » : « Faut braquer l’top, même si l’dopage est fort, drop des golden de porc, comme gold Ganondorf ».

L’amour de Zelda pour Vald ne s’arrête pas là puisqu’il compte dans sa discographie de nombreuses autres références, comme dans « Poches Pleines » par exemple avec cette punch : « V-A : blanco comme Griselda ; quatre-vingt-‘ze-trei’ de dégâts, plus de stuff que dans Zelda, plus de skunk que de blédards« . On en trouve une autre dans son titre de 2011, « Poésie Moderne » : « Ça met des coups d’shlass partout ça s’croit dans Zelda«  ainsi qu’une ultime dans son feat avec Damso, « Vitrine », « qui fait référence à l’instrument emblématique de Link, l’Ocarina.

L’Ocarina a effectivement marqué de nombreux joueurs de Zelda, non seulement parce qu’il donne son titre à Ocarina of Time, pour beaucoup le meilleur des épisodes de la série et même l’in des meilleurs jeux de tous les temps, mais aussi parce qu’il a mis cet instrument à vent méconnu qui permettait à Link de manipuler le temps, sur un piédestal. Cet aspect est notamment souligné par Sopico dans son titre « Spiral Vision » et sa punch « 4 notes sur l’Ocarina J’vais créer perturbation« , mais aussi Eden Dillinger dans « Thé Vert » avec cette punchline : « Le temps se ralentit, joue de l’ocarina et moi j’aime ses yeux bleus comme Séto Kaiba ».

Nekfeu aussi a donné la part belle à cet instrument dans son titre, mais a visiblement pris l’ocarina du temps pour une flûte, en plus de confondre les noms Link et Zelda, une erreur commune dans l’imaginaire collectif devenue un meme sur Internet, la faute au titre du jeu qui ne correspond pas au nom du héros. « Eux, c’est des rappeurs, la flûte de Zelda calme tes ardeurs. Ton rap est zindav, solo de zer-2 fort dans l’hacienda » dit-il.

L’erreur est là, mais le Feunek n’est pas le seul à en faire. PNL aussi a signé une coquille dans le titre « Tchiki Tchiki », en qualifiant la Plaine d’Hyrule de « vallée ». Mais bon, cela n’empêche pas NOS et Ademo de « marcher comme Link dans l’monde des Gorons, dixit ce dernier en ouverture de « Shenmue ». D’autant que le rappeur corrige le tir dans son couplet de « Naha », lui qui « fait le tour de la plaine avec Epona ».

Et puisque Zelda, c’est aussi des musiques grandioses, de nombreux rappeurs ont utilisé des instrus samplant les mélodies du jeu, à l’image de « Ouest Side » de Booba qui reprend la musique du temps de pierre de Majora’s Mask, l’une des meilleures du jeu. A son tour, Hamza a repris le thème des sanctuaires de A Link To The Past dans son titre « Vraiment ». Enfin, La cour de récré a utilisé la berceuse de Zelda pour habiller la prod de son morceau « Borné ».

Encore aujourd’hui, Zelda reste l’un des jeux les plus cités dans le rap français, signe que sa légende est et restera éternelle. Nous aussi chez Rap City, on attend avec impatience la sortie de la suite du déjà culte Breath of The Wild.