Pablo Escobar, gangster préféré de nos rappeurs

Le cigare au bec, sourire en coin, assis sur une montagne de cash, non c’est pas Patrick Balkany, c’est Pablo Escobar. Le narcotraficant le plus connu du game a servi d’exemple à pas mal de bougs en mal de sensations fortes. Pour être un vrai gars faut être comme Pablo. Bon en vrai, personne n’a envie de terminer sa vie une balle dans la tête, après des années de cavale. Mais la réussite fulgurante du boss ne pouvait qu’attiser la convoitise.

Pour vous refaire un peu l’historique du gars, pensez à la punchline de Drake “Started from the bottom now we here”, ou en français : “on a commencé en bas, maintenant on est là”. Et ba Pablo aurait vraiment pu la rapper cette punchline. Le gars est véritablement passé de mec lambda sans thune, à une des plus grandes fortunes du monde en l’espace de quelques années. Impressionant oui, seulement il a pas réussi à la loyale, mais en vendant des TONNES de cocaïne. Des TONNES.

L’argent facile, la frime, les femmes, les voitures, voici une liste non exhaustive des passions de Pablo. Ça vous rappelle un truc ? Les thèmes qu’absolument tous les rappeurs ont abordés au moins une fois. La connexion se fait, c’est bon ? Tu le vois arriver le lien entre les rappeurs et Pablo ? Parce qu’on peut pas faire plus explicite quand-même. On adore nos rappeurs français, mais ils parlent essentiellement de tout ce qui plaît à Pablo. 

Être comme Pablo

On ouvre le bal avec une punchline de Booba. “J’ai rêvé qu’j’étais Escobar, que j’baisais Kim en mieux” dans son titre “Parlons peu. Il rêve d’être Pablo, c’est un objectif. Un objectif de réussite démesurée, qu’il rapproche d’ailleurs au fait de coucher avec Kim – probablement Kardashian – qui était encore à l’époque la femme de Kanye West. Donc par extension, Booba semble dire qu’il souhaite passer au-dessus de Kanye West, et quand on sait quelle carrière mène le rappeur américain, il vise un statut très élevé. À l’image de celui dont disposait Pablo.

On connait tous Lacrim, le rappeur qui avait fait la Une en 2015, après avoir choisi de se barrer en cavale pour éviter la prison en France. Le gars avait à l’époque expliquer au micro de Mouloud Achour, qu’il n’était pas en cavale; mais qu’il terminait son projet et se renderait aux autorités. Le gars est chaud. Et suite à sa capture, enfin sa reddition, la phrase “Libérez Lacrim est devenue un mème. Bref Lacrim c’est un gangster, alors vous ne serez pas surpris de le voir citer Pablo : “Y a pas deux solutions, comme dit Pablo « c’est l’oseille ou le plomb » dans le titre “Gustavo Gaviria”. On note 2 grosses références ici : il s’inspire de la phrase très célèbre “Plata o Plomo” de l’or ou du plomb, qui signifie, tu payes ou tu meurs. la seconde n’est pas dans la punchline mais dans le titre. Lacrim fait directement référence aux cousin de Pablo puisque c’est son nom. On estime d’ailleurs que la fortune de Gustavo était très probablement plus élevée que celle de Pablo. C’était lui qui gérait toute la partie financière de l’organisation.

Enfin, c’était pas possible de faire un article sur Pablo sans parler de “Blow” de Kaaris, non ? La désormais mythique “Je plane comme l’avion de Pablo” fait référence à quoi à votre avis ? On va vous le dire. Le dealer international a fait un maximum de moula en vendant de la drogue aux USA.  Pour l’exporter là bas, il fallait des avions. Il est même arrivé que le boss en pilote un lui-même pour acheminer la précieuse cargaison.  Bref planer comme l’avion de Pablo, c’est planer vers la réussite, ou planer complètement gé-char de drogue. Au choix. 

Ou ne pas être comme Pablo

On peut aussi ne pas être fan de Pablo, c’est pas incompatible avec le fait d’être un rappeur au contraire. Qui a envie de mourir en prenant dans l’oreille ? Regardez par exemple Sneazzy place dans « Saturne » qu’il n’est « Pas dans le clan d’Pablo Escobar, pas dans le clan de Peña ». Ceux qui ont buté Narcos le savent, Peña c’est le flic qui vo s’obstiner à coffrer Escobar. Sneazzy n’est ni flic ni bandit. 

Et Médine non plus il a pas envie de glorifier le personnage : « “Sous haut patronat de Saint Escobar, tout mon quartier fait des choses innommables”. Là c’est une balle perdue pour les acteurs du divertissement, qui font des fictions autour du bandit. Parce qu’en faisant ça, ils créé une légende autour du personnage. Ils créé de l’envie. 

Bonus Punchlines Escobar Édition

Kalash Criminel – «Gueudro»  : «Il s’prend pour Tony, ou Pablo Escobar, alors qu’il visser des rrettes-ba»

Guizmo – «Bitume» : «Tu t’prends pour Pablo Escobar, quand j’rappe tu t’prends une bastos dans l’oreille.»

Jul – «Vivre mes rêves» : “Al pacino, Escobar ou Don vito Tu me fais le voyou, je te connais pas gros t’es qui toi ?» 

Dadju – «Sous Contrôle» : «Gradur au bigo : Dadju faut niquer le game comme Escobar»

Jok’air – «Squale» : «Le temps passe si on squatte au bar, j’fume des sbars comme Escobar»