Ça chill, activité consistant à se détendre et rien faire

Notre glossaire t’explique les expressions favorites de tes rappeurs préférés et le lexique spécifique du rap. On dit merci Rap City ! Aujourd’hui : « chill ».

On est samedi, la semaine a été méga longue. D’habitude t’es du genre actif de ouf, tu vois des potes, tu skates, tu tapes un basket en fin de journée avant de décoller en soirée fort. Mais cette fois c’est hors de question tu vas chiller.

Ça fait pas hyper longtemps qu’on l’utilise ce mot mais ce qui est sûr c’est qu’il vient de l’anglais “To Chill”. Si t’as bien appris tes verbes irréguliers gros BG, tu sais qu’il veut dire se détendre. C’est aussi simple que ça, on a juste franciser le truc en rajoutant “ER” pour pouvoir le conjuguer à notre sauce.

Bon alors quand est-ce qu’on chill ? Où est-ce qu’on chill ? C’est quand et où tu veux mon reuf, à une condition c’est que tu respectes la règle du chill : ne rien faire. Après si tu veux chiller avec des potes, chiller du matin au soir, chiller à la piscine, à la plage, au ciné, en terrasse, c’est tout à fait possible, t’es sur la bonne voie.

En un mot, on a la quintessence de la détente. Celle qu’on mérite après une grosse semaine bien relou. Une notion simple, celle du lâcher-prise.

Chill dans le rap et en punchlines

DAMSO – Peur d’être sobre – « Défoncé, j’suis pété, je chill N***o, laisse-moi vivre mon dream »

Alpha Wann (1995) – La Source – « Ici pour vivre du son, on t’fiste le fion Donc j’glisse, je chille car je rime pour dealer du bon »

PLK – Peur de me tromper – «  La nuit, je flirte avec mes démons, le matin, je chill au calme »

ZAMDANE – Favaro – « Mais j’les survole, gros, je chill sur mon dragon »

Set&Match – “Sunset“ : “Laissez-nous au calme, laissez-nous chiller, juste un bout de plage, un besoin de s’exiler”

Némir – “Ailleurs“ : “Dans ma peau de petit gars du Sud je me voyais naître à New-York, chiller sur la rive sud ou flaner sec à New-Port”

Vidji (5 Majeur) – “Les dés sont jetés“ : “Posé, chiller sur un pédalo, méditer, gros, j’hésite, entre un nanar d’action, un thriller glauque et triste, et l’ironie d’un suicide collectif dans un parc d’attraction”