Je bibi : je vends des substances illégales

Notre glossaire t’explique les expressions favorites de tes rappeurs préférés et le lexique spécifique du rap. On dit merci Rap City ! Aujourd’hui : « Bibi ».

Ce mot s’utilise comme un verbe ou comme un nom. C’est au choix. Dans les deux cas, ça parle de la même chose, c’est l’action de vendre des produits illicites. Donc la bibi, c’est la vente de drogue, et quand je bibi, je vends de la drogue. En fait, les plus affûtés auront compris que c’est l’abréviation de bicrave. Et on le sait vous êtes nombreux à être bien affûtés ici.

Mais aussi malin que vous pouvez l’être, est-ce que vous savez d’où vient ce terme ? On va aller droit au but : comme pas mal de mots qui se terminent en “ave” : nashave, bouyave, rodave, ça vient de l’argot gitan. Au sens propre bicrave veut dire vendre, mais son utilisation a été détournée, et les vendeurs de gueudro se sont approprié le terme pour en faire quelque chose de connoté illégal. C’est un moyen comme un autre de dire les choses de manière détournée, pour pas se faire repérer. Mais si aujourd’hui, c’est plus une façon de parler qu’un mot de code tellement c’est connu par tout le monde.

Attention à ne pas confondre avec une autre utilisation du même terme, courant dans la langue française : “mon bibi”, qui n’est rien plus qu’une marque d’affection. Ou même encore, certain utilise l’abréviation pour parler d’eux. Alors on vous l’accorde, c’est extrêmement ringard, mais il y a encore des gens qui l’utilisent. N’allez surtout jamais leur demander s’ils ont quelque chose à vendre, vous risquez de vous retrouver dans une situation délicate. C’est souvent les darons quarantenaires qui l’utilisent, ceux qui font des dad jokes toutes pétées.